PISTES PÉDAGOGIQUES
I. De l’antijudaïsme à l’antisémitisme
L’antijudaïsme désigne la haine des Juifs sur des bases religieuses. Dans l’Europe majoritairement chrétienne, les Juifs sont qualifiés de « peuple déicide ». On leur reproche d’avoir mis le Christ en croix. Le rejet prend dès le Moyen-Âge des formes diverses allant de l’interdiction de certaines professions aux massacres de grande ampleur (pogroms) en passant par l’assignation dans des quartiers précis ou l’obligation de porter un signe distinctif.
En 1879, le terme « antisémitisme » permet de rejeter les Juifs en les excluant de manière radicale selon d’autres critères que la religion.
1. Observez l’article 1 du Statut des Juifs du 3 octobre 1940 (doc. 1). Selon quel critère considère-t-on qu’un individu est juif ? Pourquoi ne peut-on pas parler dans ce cas-là d’« antijudaïsme » ?
Document 1: Statut des Juifs du 3 octobre 1940.
2. De quelles mesures prises dans l’Allemagne nazie dès 1935 ce texte s’inspire-t-il ? (Doc. 2) D’après vos connaissances sur l’idéologie nazie, quel est l’objectif de ces mesures en 1935 ? Quel terme montre qu’il s’agit d’antisémitisme ?
Document 2: Extrait des lois de Nuremberg, Allemagne, 1935.
II. Une vie quotidienne de plus en plus marquée par les persécutions
1. En vous appuyant sur le document 3 (ci-dessous), relevez dans le tableau suivant les obligations auxquelles sont soumis les Juifs de France et les interdictions à leur encontre à partir de 1940.
Document 3 : La famille Niederman et les premières mesures antisémites (diaporama, format pdf).
2. Lisez le témoignage de Victor Klemperer (doc. 4) puis résumez en quelques phrases la vie quotidienne des Juifs dans l’Allemagne nazie.
3. Pourquoi les Juifs sont-ils selon vous soumis à toutes ces interdictions ?
Document 4: Victor Klemperer - La vie quotidienne des Juifs dans l'Allemagne nazie.
