De janvier à mai 2016, deux classes de 3ème ont travaillé sur le parcours de la famille Niederman. À partir de documents inédits (lettres, témoignages vidéos, documents administratifs, etc.), ils ont pris la mesure à l’échelle des individus du processus d’exclusion, de persécution et d’anéantissement dont furent victimes les Juifs pendant la 2ème Guerre Mondiale .
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Un voyage pédagogique à Paris et Drancy, soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, a été organisé. Ce voyage a été pensé comme une étape à part entière du projet.
Il a permis aux élèves de poursuivre leur parcours sur les pas des Niederman à Paris. C’est dans cette ville que Geza et Ilonka s’étaient installés et mariés dans les années 1920, que leurs enfants étaient nés et avaient grandi.
Les élèves ont également pu reprendre l’enquête qu’ils avaient dû interrompre là où se perdaient les traces d’Émile et de son père : au camp de Drancy.
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Dernière carte postale envoyée par Geza depuis le camp de Drancy

 

À Drancy les élèves ont découvert la Cité de la Muette, accompagnés par un guide du Mémorial de la Shoah. Juste en face de la Cité ils ont aussi visité le bâtiment du Mémorial, composé d’un musée et d’un centre de recherches. Dans ce dernier, ils ont pu retrouver plusieurs pièces d’archives concernant Émile et Geza. 
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À la fin de la visite, la rencontre qui devait avoir lieu avec Mme Ida Grinspan a malheureusement été annulée, mais les élèves ont pu écouter le témoignage vidéo de cette rescapée, extrait de 14 récits d’Auschwitz (également publié par R. Laffont en 2002 sous le titre J’ai pas pleuré): 
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Afin de les préparer à cet échange, le tableau suivant leur avait été distribué en amont. Il souligne les nombreux points communs entre l’expérience d’Ida Grinspan et celle d’Émile Niederman, mais également les différences: 
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Ce séjour à Paris a enfin permis aux élèves de rencontrer Marie-Cécile Schang, petite-fille de Robert Niederman, de l’interroger sur les parcours d’Hélène et Robert après la guerre et sur la manière dont la mémoire de la Shoah s’est transmise au sein de sa famille et, au-delà, au sein de la société._____
Cette démarche reflète la volonté de ne pas réduire l’histoire de la famille Niederman à la période de la Shoah, mais de s’intéresser à son parcours avant et après la guerre.
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Ces visites et ces rencontres ont conforté les élèves dans leur désir de conduire ce projet jusqu’à son terme : la réalisation d’une exposition retraçant l’histoire des Niederman, une famille juive dans l’Europe du XXe siècle.