PISTES PÉDAGOGIQUES

I. Qui étaient les Niederman?

 1. Complétez le tableau à partir des informations contenues dans les dossiers 1 à 4 :

 piste1_tableau_famille

2. À partir des documents situés dans le dossier 5, répondez aux questions suivantes:

Observez les documents 1 et 2 :
a) Quel synonyme de « juif » est utilisé sur l’acte de naissance d’Ilona (Hélène) établi en Hongrie ? Cette information apparaît-elle sur l’acte de naissance de Robert né en France ?
b) D’après vous, pour quelle raison cet élément n’apparaît pas dans l’acte de naissance de Robert ?
Observez le document 5 :
c) Est-ce que Geza et Hélène souhaitent devenir Français ? Justifiez votre réponse.
Visionnez le document 3, lisez le document 4, puis répondez aux questions ci-dessous :
d) Quelle image Hélène a-t-elle de la France avant de s’y installer dans les années 1920 ?
e) Quelles sont les relations des Niederman avec les Français après leur installation en France ?
f) Geza et Hélène ont-ils donné à leurs enfants une éducation religieuse ?

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II. Les Niederman sont-ils représentatifs des Juifs européens dans l’entre-deux-guerres ?
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1. La répartition des Juifs en Europe dans l’entre-deux-guerres  

a) Observez le document 1. Dans quelles parties de l’Europe se situent les plus grandes communautés juives?
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Document 1 : Répartition de la population juive en Europe vers 1933

b) À l’aide du document 2, dîtes vers où se dirigent les principaux flux migratoires dans l’entre-deux-guerres.

Document 2 : « Il n’y a pas une condition juive dans l’Europe de l’Entre-deux-guerres »
« Au sortir de la Première Guerre mondiale, l’Europe compte 9 à 10 millions de Juifs. Ses plus gros foyers se concentrent en Pologne (3 millions), en Roumanie (1 million) et en URSS 3 millions encore). Dès le milieu du  XIXe siècle, le monde juif européen, à l’instar du continent tout entier, a connu une forte croissance démographique laquelle a nourri tant les migrations internes que l’émigration au-delà des mers, vers les États-Unis en particulier. Ces migrations ont aussi nourri les communautés juives d’Europe occidentale, d’Allemagne, du Royaume-Uni et de France en particulier qui reste, pour les juifs du shtetl un idéal politique (les « droits de l’homme ») et un havre de sûreté. Fuyant la misère, la persécution et un avenir limité sinon précaire, ces migrants sont plus nombreux encore durant l’entre-deux-guerres. Mais leur insertion reste fragile durant les années 1920, voire remise en cause dans la décennie suivante alors qu’on assiste à une montée quasi générale de la xénophobie et de l’antisémitisme. »
               Georges Bensoussan, Histoire de la Shoah, PUF, Que sais-je ?, 1996, pp. 10-13.

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2. La diversité du monde juif européen à la veille de la Seconde Guerre mondiale

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Document 3 : L'émigration juive à la fin du XIXe siècle (vidéo)
Document 4 : « Les juifs de France, une communauté en voie d’assimilation »
« À la veille de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, le nombre de Juifs se situent dans une fourchette de 250 000 à 300 000 personnes [… sur une population totale s’élevant à 41 millions]. Les juifs français se distinguent par leur attachement patriotique et leurs tendances à l’assimilation. […] Ce profond attachement à la France et à l’idéologie de l’émancipation permet également d’expliquer l’indifférence ou l’opposition de la majorité des Juifs français au sionisme politique […]. Accepter la création d’un État juif, c’était reconnaître l’existence d’une nation juive, donner raison aux antisémites qui considéraient les juifs comme incapables de s’intégrer à la société française, ouvrir la voie à toutes les persécutions et surtout consacrer l’échec d’une assimilation […]. Certes les Juifs français ne sous-estimaient ni l’importance de l’antisémitisme ni les problèmes posés par les communautés juives d’Europe orientale ; mais fidèles en cela au modèle d’assimilation « à la française » élaboré au XIXe siècle ainsi qu’aux idéaux républicains [liberté, égalité, fraternité, laïcité], ils considéraient que l’antisémitisme n’était qu’un préjugé séculaire qui disparaîtrait peu à peu. » 
              « Les Juifs dans l’Histoire de 1933 à nos jours », PACEJ, 1984, p. 15.
a) D’après le document 2 et l’extrait vidéo (doc. 3), que doivent endurer les juifs en Europe centrale et orientale ?
b) Dans l’extrait vidéo (doc. 3), quelles sont les trois réactions que l’on observe chez ceux qui y sont confrontés ? 
c) À partir du document 4, expliquez ce que signifie « l’assimilation ». Rappelez deux éléments qui montrent ce désir d’assimilation chez les Niederman.

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